Communiqués

Défendons le bocage et ses mondes -Des bus depuis Paris pour le rassemblement des 29 et 30 septembre

Après les attaques militaires, administratives, politiques et judiciaires de ce printemps, la pérennité de la zad continue à être menacée. Un texte d’appel à converger les 29 et 30 septembre a été publié sur  https://zad.nadir.org/spip.php?article6048.

 

Des bus sont organisés depuis Paris. Le rendez vous est prévu le samedi 29 septembre tôt le matin   Place de la Nation. Nous passerons la nuit sur la zad, et nous repartirons le dimanche en fin d’après midi.

Les inscriptions se font en achetant à l’avance les billets sur

https://www.helloasso.com/associations/les-amis-du-bocage/evenements/busnddl29septembre

 

Inscrivez vous vite, de manière à être certain.e d’avoir une place!
Pour toute question : bus29 septembre@riseup.net

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En cas de nouvelles expulsions sur la zad, ( à partir de Jeudi 16/05 Probable ) appel à mobilisation et à reconstruction

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mardi 15 mai 2018

Le 17 janvier, nous remportions une bataille décisive en arrachant l’abandon du projet d’aéroport. Nous avons fait plier l’État, lui a voulu se venger : occupation policière du territoire (toujours en cours), refus buté de toute forme de gestion collective, destruction d’un tiers des cabanes, 270 blessés au moins, 60 interpellations, champs inondés de gaz, 11000 grenades tirées en une semaine…

Malgré ce déferlement de violence, une partie du mouvement a posé un geste d’apaisement en déposant des fiches nominatives en préfecture. Pourtant, le gouvernement n’a pas renoncé aux expulsions. Tous les habitats restent menacés. Le gouvernement ne vise-t-il dans le fond qu’à éradiquer la zad et l’espoir qu’elle soulève ?

Nous voulons toujours un territoire vivant, habité, partagé, solidaire, qui laisse la place à toutes celles et ceux qui veulent y vivre. Nous refuserons ensemble tout nouveau tri et expulsions des lieux de vie et espaces d’activité de la ZAD. La pression policière et les ultimatums intenables doivent cesser.

Nous appelons donc tous nos soutiens à rester extrêmement vigilants et prêt.e.s à se mobiliser sur le terrain pour ceux et celles qui pourrons nous rejoindre immédiatement. Nous encourageons également la poursuite des actions décentralisées qui sont menées par dizaines depuis le 9 avril. En cas de nouvelles destructions des lieux de vie nous appelons à une convergence massive sur la zad le dimanche qui suivrait. Ensemble, nous reconstruirons des habitats et cultiverons des jardins vivriers pour toutes les personnes expulsées. Ensemble, nous rebâtirons les lieux d’activité et de partage détruits.

En ces temps où le gouvernement essaie partout de briser les solidarités et les collectifs, nous adressons un fort message de soutien aux exilé.e.s, aux camarades étudiant.e.s, aux cheminot.e.s, aux postier.e.s en grève et à toutes celles et ceux qui résistent dans d’autres secteurs.

Des lieux de rdv et infos pratiques arriveront prochainement sur :
zad.nadir.org et
https://acipa-ndl.fr/

ZAD partout, par toutes et par tous (texte du collectif Paris IDF)

Texte diffusé lors de la manifestation unitaire du 19 avril à Paris. — L’État à décidé depuis le lundi 9 avril d’éradiquer la Zone à Défendre de Notre Dame des Landes. Pour maintenir son ordre et son monde il s’attaque à toutes formes de luttes qui défendent les intérêts collectifs.

Comme les quartiers populaires et précarisés, comme dans les « jungles » de migrants, la ZAD est devenue le laboratoire d’expérimentation de ces violences. Cette opération militaire rend visible le vrai visage de l’état : Depuis le début des opérations, ​ 2 500 militaires déployés sur la zone, 11 000 grenades tirées, soit 1400 par jour, environ un tir par minute. On compte déjà plus de 160 civilEs blesséEs.

Par cette violence l’état s’attaque à toutes les alternatives. Alors qu’il coupe les budgets de tous les services publics et sociaux, il est prêt à dépenser des millions d’euros dans cette opération.

La Zone à Défendre de Notre Dame des Landes n’est pas que le résultat de la lutte contre un grand projet inutile et imposé. Cette Zone c’est aussi : un dessein alternatif​ , un lieu de ​ co-construction​ , un ​ espace ouvert​ , des systèmes d’autogouvernement​ , sans lien de subordination, sans rapport de domination, sans marchandisation de nos vies… Un lieu d’accueil ​ solidaire et gratuit.

CheminotEs, EtudiantEs, ChomeurEs, PrécairEs, PostierEs, AgriculteurEs, HospitalierEs, FonctionnairEs, UniversitairEs, RetraitéEs… C’est pour une autre vision du monde que nous nous battons.

TouTEs ensemble, prenons la rue pour que fleurissent les communEs.

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Des dizaines d’organisations appellent à une vrai sortie de crise sur la zad

ZAD de NDDL : appel pour une vraie sortie de crise !

bacharalazad(18 avril 2018). — Avant la reprise du dialogue avec la préfète de Loire-Atlantique, des organisations nationales, associations et collectifs appellent fermement le gouvernement à permettre une sortie de crise à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. La tentative d’expulsion des habitant-es de la ZAD engagée la semaine dernière par le gouvernement s’est soldée par un échec cuisant et prévisible. La méthode forte employée, brutale et guerrière a blessé de nombreuses personnes, semé la révolte et relancé un conflit stérile. Nous répétons que la poursuite des expulsions serait dramatique et ferait risquer un nouveau Sivens.

L’afflux de soutien en un temps record sur ce territoire est le révélateur du profond attachement inter-générationnel à ce lieu devenu un symbole d’expérimentation et d’espoir, bien loin des caricatures grossières et hâtives que veulent en donner certains politiques et ministres.   (suite…)

Après 3 jours d’expulsion, seront-ils prêt à tuer parce qu’ils ne veulent pas de collectif ?

Communiqué du mercredi 11 avril – zad.nadir.org – Lire aussi : Communiqué de l’assemblée de mercredi à la Wardine après 3 jours d’expulsions

(photo reporterre.net – lire leur fil info)

Mercredi 11 avril, 6 lieux de vie et habitats supplémentaires de la zad ont été détruits : Sécherie, Acatrelle, Isolette, Boîte noire, Entre deux, Gaieté… Ils continuent d’essayer d’éradiquer nos vies, notre histoire.

Des centaines de soutiens étaient présents pour un pique-nique de protestation ce midi. A 14h un déferlement de gaz lacrymogènes et de grenades, perçant les chairs, s’est abattu sur une foule festive et multigénérationnelle qui dansait avec une batucada sur un champs à côté des Fosses Noires.

Cette attaque ainsi que celles extrêmement brutales qui ont suivi immédiatement autour de la maison de la Grée et au carrefour de la Saulce ont provoqué de très nombreuses blessures. L’équipe médic fait état de plus de 80 blessés Le bilan de 17h45 (non exhaustif et sous-évalué du fait des difficultés de circulation sur la zone empêchant d’atteindre tous les blessés) fait état de 15 blessures au Flashball, dont une grave au visage ; 16 blessures suite à des tirs tendus de grenades lacrymogènes à la tête. Il y a aussi eu 22 blessures liées à des explosions de grenades : une quinzaine liées à des éclats, y compris à la gorge, et avec des séquelles suspectées au niveau des tendons et des nerfs. Par ailleurs, des troubles auditifs liées aux explosions de grenade F4 tirées à l’aveugle sur les gent.te.s ont été constatées, ainsi que plus de 12 blessures diverses à la tête, certaines touchant l’oeil. Une personne gravement blessée a dû être évacuée par des aides-soignant.e.s dont le véhicule a été bloqué pendant plus de 30 minutes, avant d’avoir accès au SAMU, sans que les soignant.e.s soient autorisé.e.s à revenir vers le QG medic. Trois journalistes ont été blessés après avoir été délibérement visés. La préfecture a aussi fait le choix de couper l’électricité dans les maisons en dur encore laissées debout, autour des habitats attaqués. Une femme enceinte et deux enfants en bas âge sont ce soir privés d’électricité.

Une question est ce soir sur toute les lèvres, dans les lieux encore debouts dans le bocage, dans les foyers des centaines de milliers de personnes dans ce pays pour qui la zad représente toujours un espoir : jusqu’où le gouvernement Macron ira-t-il ? Cet après-midi dans la foule prise en étau entre des rangs de policiers, il était clair pour tous que l’Etat serait désormais prêt à tuer pour finir son opération. Ces chairs blessées, ces morts possibles dans l’acharnement policier sont désormais le prix que l’Etat macronien est prêt à payer pour ne laisser aucune place à un espace d’expérimentation collective, pour enrayer la solidarité.

Nous continuons à exiger la fin des expulsions et des violences policières. Nous n’avons d’autres choix que de continuer à défendre nos vies ici et nos maisons sur le terrain. Il est incompréhensible de prétendre vouloir, comme l’a fait aujourd’hui encore la préfète Nicole Klein, un retour au dialogue tout en menant une telle opération d’éradication. La zad est meurtrie mais la zad est encore debout.

Nous appelons toutes celles et ceux qui le peuvent à nous rejoindre dès demain et en masse dimanche

Nous rappelons le rendez vous de demain à 9h devant le Tribunal de Nantes où la préfète devra s’expliquer devant la justice quant aux expulsions illégales, notamment celle des 100 Noms.

Nous rappelons les rendez vous de samedi 14, pour la manifestation à Nantes contre les expulsions de la zad (rendez-vous 16h30 place du cirque) et dimanche 15 pour une grande convergence sur la zad pour répondre sur le terrain à l’opération d’expulsion.

Appel de l’Assemblée des usages face à l’annonce d’expulsions imminentes…

(appel du mardi 3 avril)

Le 10 février, quelques semaines après l’abandon du projet d’aéroport, des dizaines de milliers de personnes ont une nouvelle fois convergé à Notre dame des landes pour enraciner l’avenir de la zad. Depuis, les assemblées des usages (*) se sont engagées dans la poursuite concrète de ce projet et en ont posé les bases lors d’une amorce de dialogue avec des représentants du gouvernement. Pendant la phase de transition annoncée, une première convention collective globale est proposée par le mouvement sur les terres et habitats pris en charge par le mouvement. Mais le gouvernement menace toujours de mener des opération d’expulsions des habitats de la zad. Une opération mobilisant des milliers de policiers est annoncée aux alentours du lundi 9 février. Nous dénonçons le double jeu du gouvernement qui annonce vouloir un évolution « sereine et apaisée de la situation » tout en planifiant en opération d’expulsion par ailleurs illégale. Nous ne pouvons accepter que les habitant.e.s actuel.le.s qui ont préservé ce bocage soient évacué.e.s demain. Nous ne pouvons envisager que des habitats et espaces d’activités qui ont nourri l’expérience de la zad et qui jalonnent sont devenir soient détruit par une nouvelle opération policière. Nous invitons toutes celles et ceux qui soutiennent l’avenir de la zad à s’organiser en conséquence.

En cas d’expulsions d’habitats, nous appelons à différents types de réponses à plusieurs échelles géographique.

SUR LA ZAD ET JUSTE AUTOUR :
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Pour un avenir commun dans le bocage : Appel à rassemblement à Nantes le 19 mars

(Message de l’Assemblée du mouvement, 13 mars 2018)

RASSEMBLEMENT LE 19 MARS À 13H DEVANT LA PRÉFECTURE DE NANTES

Au cours de longues années de lutte finalement victorieuse, le mouvement dans son ensemble a construit un projet de territoire soucieux des communs, du soin du vivant, d’une vision paysanne et de la place nécessaire aux expérimentations sociales.

Il a mandaté pour défendre ce projet auprès des institutions une délégation intégrant l’ensemble de ses composantes – habitant.e.s, paysan.ne.s, élu.e.s, naturalistes, voisin.e.s.

CONCRÈTEMENT, CECI PASSE D’ABORD PAR PLUSIEURS QUESTIONS MAJEURES :

  • le refus de toute expulsion des habitant.e.s actuel.le.s de la zad
  • le gel de la situation foncière et de la redistribution institutionnelle des terre
  • la création d’une entité issue du mouvement qui gère l’ensemble des terres préservées afin que celles-ci aillent en priorité à de nouvelles installations et non à l’agrandissement.
  • l’amnistie des personnes condamnées dans le cadre du mouvement anti-aéroport.

Après un premier rendez-vous [le 28 février] où le projet commun a été exposé, la Préfecture refuse à ce jour de poursuivre les échanges avec la délégation commune. Elle a constitué un comité de pilotage qui se réunira une première fois le 19 mars à 14h à la préfecture. Ce comité de pilotage ne permet en aucun cas de répondre aux questions posées par la crise environnementale et sociale. Il ne prend pas en compte les solutions portées par le mouvement pour y répondre à son échelle. Ce comité se donne une vocation purement agricole qui laisse de côté toute une partie des usager.e.s actuel.les de ce territoire et des thématiques pour nous indissociables : l’habitat, les questions naturalistes, la diversité des usages, un modèle paysan…

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Il n’y aura (vraiment !) pas d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes : toutes et tous à Belleville pour fêter ça

La décision de Matignon est tombée à 13h30 ce mercredi 17 janvier : le projet d’aéroport est enterré. Mais la zad est toujours (peut-être plus qu’avant…) menacée par des opérations militarisées d’évacuations forcées. Comme prévu, le collectif francilien donne rendez-vous vers 18h à la sortie du métro Belleville (Paris 20) pour s’en donner à coeur joie — mais aussi pour organiser le soutien aux habitant-e-s ! La mobilisation du 10 février est d’autant plus déterminante…

Nous reproduisons ici un communiqué commun du mouvement anti-aéroport suite à la décision du gouvernement :

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Texte commun « Nous nous engageons pour l’avenir de la ZAD »

ZAD-Affiche-2018Alors qu’après 50 ans de lutte, le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes pourrait enfin être abandonné, on ne cesse d’entendre que, quelle que soit la décision du gouvernement, la zad sera expulsée. Aujourd’hui un certain nombre d’organisations, syndicats et ONG’s au niveau national s’engagent fermement sur une autre vision de ce que pourrait être l’avenir d’un bocage préservé à Notre-Dame-Des-Landes et de ses habitant.e.s actuel.le.s. Dans un texte commun, ces structures plaident pour que l’État « ne s’enferme pas dans une logique répressive » en cas d’abandon du projet d’aéroport et pour que la zad « reste une terre d’inspiration et d’espoir, nourrie par l’idée des biens communs, les solidarités et le soin du vivant ».

Au nombre des premiers signataires de ce texte au nivau national, on trouve 350.org, Agir pour l’Environnement, Agter, Amis de la Terre, Alofa Tuvalu, Alternatiba, ANV-COP21, Attac, Confédération Paysanne, Les Désobéissants, Droit Au Logement, EELV, Ensemble !, Greenpeace, Parti de Gauche, Union Syndicale Solidaires, réseau CIVAM, Fédérations SUD-rail, SUD-PTT, SUD-BPCE, Collectif national des syndicats CGT de VINCI…

Nous nous engageons pour l’avenir de la ZAD

Communiqué commun national d’associations, syndicats et organisations

Depuis presque cinquante ans, des paysan.ne.s et habitant.e.s de la région nantaise résistent contre un projet d’aéroport qui viendrait détruire 1.650 ha de terres agricoles et de zones humides. Le gouvernement a annoncé qu’il trancherait en ce mois de janvier sur ce dossier brûlant devenu emblématique d’enjeux de fond et de choix de société. Au niveau national, nos organisations, associations et syndicats se sont engagés au fil du temps dans un mouvement large et populaire contre ce projet. (suite…)

Le premier but de la médiation, c’est la division !

 

Ce texte est un communiqué d’occupant.es et d’habitantes de la zad de NDDL. Il n’a pas pour but d’étudier le détail du rapport de la médiation sur NDDL ou la possible décision du gouvernement à sa suite. Il vise à critiquer le travail de division du mouvement effectué par les médiateur.ices à travers leur présentation de « la zad » et de ses habitant.es et occupant.es.

LE PREMIER BUT DE LA MÉDIATION, C’EST LA DIVISION !

Ce texte n’a pas pour but d’étudier le rapport de la médiation sur NDDL ou la possible décision du gouvernement à sa suite. Il vise à critiquer le travail de division du mouvement effectué par les médiateur.ices à travers leur présentation de « la zad » et de ses habitant.es et occupant.es.

Dans la répression des mouvements qui contestent son autorité, le premier travail de l’État est toujours de nommer, de catégoriser ses opposant.es, pour produire les distinctions qui serviront à mettre en œuvre son travail répressif (par ex. entre bon.nes et mauvais.es manifestant.es, syndiqué.es et casseur.euses, radic.ales et pacifistes, etc.).

Le rapport des médiateur.ices sur NDDL participe à cette stratégie dominante de division, classant ainsi les « occupants hétérogènes » de la zad :

  • « les « historiques » : exploitants agricoles présents de longue date et impactés par le projet (…).
  • les « néo ruraux » implantés le plus souvent sans titre à partir de 2005 (…). [Leurs] options philosophiques et leurs motivations couvrent le spectre très large des mouvements altermondialistes et écologistes (…).
  • un noyau dur d’une cinquantaine d’individus radicaux et violents, en lien avec d’autres militants implantés dans d’autres sites en France et dans le monde. » (cf. « Annexe comparative » du rapport de médiation, p.96)

La présence d’agriculteurs dits « historiques » est bien une réalité de cette lutte – qui fut d’abord une lutte pour la préservation des terres agricole, avant de s’ouvrir au milieu des années 2000 et de s’élargir en une lutte ’contre l’aéroport et son monde’.

Mais la distinction entre gentils « néo ruraux » aux « options philosophiques et motivations » acceptablement « altermondialistes et écologistes« , et méchants « individus radicaux et violents en lien avec d’autres militants en France et dans le monde«  [*], cette distinction n’est qu’une fiction qui n’a pas d’autre but que de nous diviser pour mieux préparer la répression violente et judiciaire d’une partie du mouvement.

Depuis le début de l’occupation des terres, le mouvement de lutte contre l’aéroport et son monde s’est enrichi de la diversité de ses pratiques et de la complémentarité des tactiques mises en œuvre pour s’opposer au projet : par la contestation juridique et l’agitation médiatique, par la production d’expertises citoyennes et d’analyses politiques radicales, par l’occupation et la mise en culture des terres et la tentative d’y inventer de nouveaux modes de production et de partage, tout autant que par le sabotage, le piratage, et l’opposition physique, pacifique ou non, face aux forces répressives et aux machines de chantier envoyées par l’État et Vinci.

C’est grâce à cette diversité que nous avons su résister et arracher ce morceau de bocage à la main-mise de l’aménagement capitaliste du territoire et à l’extension de la métropole. Surtout, il n’y a rien d’exclusif entre ces différentes formes de résistance. Celles et ceux qui un jour cultivent, cuisinent, soignent ou construisent, peuvent très bien se masquer le lendemain pour aller affronter la police ou saboter une machine, quand la situation – et l’État – ne leur laisse pas le choix.

Occupant.es, habitant.es ou camarades de la zad, peu importe le moment de notre arrivée, les formes de notre résistance ou que nous ayons des pratiques agricoles ou non, nous savons que cette diversité est notre richesse et notre force. Ces pratiques de lutte, nous les assumons collectivement, et nous ne laisserons pas l’État s’en servir pour nous diviser et criminaliser certain.es d’entre nous.

Des habitant.es et des occupant.es de la zad réunies le jeudi 21 décembre 2017

Notes

[*Phrase qui ne veut magnifiquement rien dire, tout en sous-entendant le pire :

Des « individus » dont on ne sait ni d’où ni quand iels sont arrivé.es, n’ayant contrairement aux autres ni « motivations » ni « options philosophiques », mais étant uniquement définis par leur radicalité et leur violence. Définis aussi par leurs liens « avec d’autres militants implantés dans d’autres sites en France et dans le monde », ce qui ne veut pas dire grand chose non plus – qui n’a pas des liens avec d’autres personnes en France ou dans le monde, personnes qui sont parfois militantes ? – mais laisse planer la menace de l’appartenance à d’obscurs réseaux internationaux.

L’emploi d’exactement le même lexique utilisé habituellement pour parler du « terrorisme international » n’est pas innocent, même si le terme de terroriste n’est pas employé directement…