Communiqués

Les Pinault père et fils s’acharnent sur une des inculpé.e.s

Le 27 janvier dernier, 15 personnes s’étaient invitées dans le parc du château familial des multi-milliardaires François et François-Henri Pinault – actionnaires du groupe Vinci – pour dénoncer leur responsabilité dans le projet de construction de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

La famille Pinault n’a pas apprécié ce pique-nique revendicatif !

Mis/es en garde à vue pendant 45 heures, les pique-niqueurs/ses ont été accusé.e.s de violation de domicile, de menace de mort, et pour certains d’entre eux/elles, de refus de se soumettre au prélèvement ADN et signalétique.

Le 24 juin, le tribunal de Grande Instance de Versailles a condamné 14 inculpé.e.s à 2 mois de prison avec sursis, à 5600 euros d’amende, 1250 euros de frais de justice, 1 euro d’amende au bénéfice de la partie civile. Les scellés ont été confisqués, et la demande de non-inscription au casier B2 refusée.

Les 14 inculpé.e.s ont fait appel de cette décision. Ils/elles attendent la date du procès.

Une des inculpé.e.s de l’affaire Pinault avait relayé sur son blog un communiqué et une affiche du collectif francilien de lutte contre l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes suite au verdict du 24 juin.

Elle est citée à comparaître le 8 novembre 2013 à 13h15 devant la 17ème Chambre correctionnelle – Chambre de la Presse du Tribunal de Grande Instance de Paris.

Elle est poursuivie par Pinault père et fils pour diffamation.

Les éléments diffamants selon la partie civile : une affiche représentant François-Henri Pinault en vampire avec des agneaux sur la tête, et le passage suivant du communiqué : « Pinault pollueur, voleur, expropriation ».

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Les Pinault demandent 1 euro de dommage et intérêt en réparation de leur préjudice moral ; la suppression des propos et de l’image qu’ils jugent diffamatoires du blog ; la publication du dispositif du jugement à venir (supputant qu’il sera en sa défaveur).

Le collectif Ile de France de lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Procès Pinault : le verdict est tombé

Le verdict est tombé. Lundi 24 juin à 14 heures, le TGI de Versailles a rendu sa décision dans l’affaire du pique-nique chez Pinault contre l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Le tribunal, pour la plus grande joie de la procureur (Naïma Rudloff, syndiquée Force Ouvrière) et de la modeste famille Pinault (actionnaire de Vinci et 3e fortune de France), nous a condamnéEs pour violation de domicile et menaces de mort : à 2 mois de prison avec sursis, à 1€ d’amende au bénéfice de la partie civile, à 5600€ d’amende pour les refus de prélèvements ADN, auxquels s’ajoutent 1260€ de frais de justice. En outre, le tribunal a entériné le vol organisé de nos objets personnels (téléphones portables, ordinateurs portables, caméra, clés 3G…) en ordonnant la confiscation des scellés. De plus, il a rejeté les demandes de non-inscription au casier B2 de nos copinEs fonctionnaires. Nous vous informerons des suites de la procédure.

Le collectif NDDL IDF condamne cette décision emblématique d’une justice de classe et appelle à la poursuite de la mobilisation contre le projet d’aéroport à l’heure où les forages reprennent sur la ZAD et que des menaces de travaux se font entendre. Cet été, un rendez-vous est prévu autour du week-end des 3-4 août sur la ZAD.

Pinault pollueur, voleur, expropriation !

Vinci dégage ! On laissera pas [béton] !

 Pour participer à la caisse de soutien : envoyez vos chèques à l’ordre de «Les Ami-e-s de Clark Kent» en spécifiant bien au dos du chèque «Soutien à la lutte contre l’aéroport de NDDL» à l’adresse suivante : 9, rue François-Debergue · 93100 Montreuil.

Le Collectif francilien de soutien à Notre-Dame-des-Landes

 http://nddl-idf.org/    
collectifnddlparisidf at riseup.net    
Contact presse : presse.nddl-paris at riseup.net
 

De Notre-Dame-des-Landes à Taksim, les arbres de la révolte !

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Le lundi 27 mai, plusieurs centaines de personnes ont installé un campement de tentes pour s’opposer à la destruction d’un lieu de promenade historique, le parc de Gezi, au cœur d’Istanbul. Lieu de rassemblements – longtemps interdits –, la place Taksim est un des rares lieux de verdure qui subsistent face à l’urbanisation galopante initiée par le gouvernement turc au début des années 2000. Or, pour une population plus modeste, progressivement chassée du centre-ville par la gentrification d’Istanbul, ces rares lieux de rencontre subsistants sont vitaux. 

 C’est donc avec colère et détermination que les manifestants ont accueilli les forces de l’ordre venues les déloger avec matraques, lances à eau, gaz et pelleteuses, dans la nuit et les jours qui ont suivi. La révolte localisée sur et autour de la place Taksim a gagné les quartiers voisins. Les violents affrontements de la nuit du 31 mai ont mis le feu aux poudres, drainant de nombreux manifestants dans les rues à travers toute la Turquie, depuis le 1er juin.
La répression policière particulièrement violente rappelle de sombres souvenirs à la population : le 1er mai 1977, 34 personnes avaient trouvé la mort sur la place Taksim lorsque les chars dispersaient les 500 000 manifestants rassemblés suite à l’appel des organisations de travailleurs. S’ajoute à ça une montée du conservatisme religieux, imposée par le gouvernement Erdogan à un pays laïc depuis 1923, et mal vécue par une partie de la population. L’obstination martiale et méprisante du premier ministre, face à une population qui accumule colère et rancœur, a été l’étincelle qui embrase le pays depuis une semaine.
Si la révolte a trouvé sa source dans l’opposition à la destruction d’un espace de vie pour des visées économiques, elle a acquis aujourd’hui la dimension d’une insurrection sociale et politique et démontre que les espaces naturels, de vie, sont intimement liés à un tissu social, dont ils sont le poumon. Supprimer ces espaces, c’est mépriser le vivant et mépriser les populations qui y ont leurs racines. Dans un contexte économique difficile, fruit d’un capitalisme mondial irresponsable et indifférent à ses conséquences écologiques et humaines, ce mépris des gouvernants est ressenti comme une trahison par des populations à bout de leur tolérance.
Au Forum Social Mondial de Tunis, les participants de nombreux pays se sont accordés sur une charte à l’égard des grands travaux inutiles et imposés (GPII). Elle dénonce le soutien inconditionnel, financier et politique, aux multinationales promotrices de projets coûteux et nuisibles aux populations locales. Elle pointe également du doigt la militarisation et la criminalisation des oppositions. Que ce soit à Taksim en Turquie, à Atenco au Mexique, au Val de Susa en Italie ou à Notre-Dame-des-Landes en France, l’imposition de vastes chantiers de construction, au mépris des espaces naturels de vie, s’est accompagnée d’une répression aveugle et féroce de toutes contestations, pourtant massives.
Devant ce constat, nous ressentons chaque jour davantage l’urgence d’une convergence internationale de luttes de réappropriation des territoires dont nos gouvernements nous dépossèdent.
Face à des discours politiques dictés par la vénalité des intérêts économiques et imposés par la force des armes, qui blessent, mutilent et tuent, nous affirmons notre désir de pouvoir réaliser une autre vision de société et vivre autrement les espaces que nous habitons.
Solidaires de nos amis turcs, nous affirmons notre soutien aux occupant-e-s de la Place Taksim et à toutes celles et ceux qui manifestent à travers ce pays et dans le monde !
Le Collectif francilien de soutien à Notre-Dame-des-Landes
collectifnddlparisidf@riseup.net
Contact presse : presse.nddl-paris@riseup.net

Communiqué en pdf

Réponse au communiqué AFP paru au sujet des inculpé.e.s du pique-nique revendicatif chez F-H. Pinault

Le 27 janvier dernier, à l’initiative du collectif francilien de lutte contre l’aéroport de Notre-dame des landes, quinze personnes (âgées de 17 à 5? ans), se sont invitées dans le parc du château familial des multi-milliardaires François et François-Henri Pinault.

Cette action qui avait pour objet de dénoncer les responsabilités des grands actionnaires du groupe VINCI dans la construction du futur aéroport de Notre-Dame des landes, est de même l’occasion pour les participant.e.s de réaffirmer leur solidarité envers tou.te.s ceux et celles qui luttent à la FNAC et ailleurs… contre la  dynastie Pinault.

Le collectif francilien de lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes s’est créé à l’automne dernier suite aux appels à action émanant de la ZAD. Depuis, il rassemble une multitude de personnes, militantes de tous âges, issues de divers horizons. Ces personnes unies par leur détermination à en finir avec ce projet d’aéroport ont collectivement refusé de prêter une identité politique à leur collectif et de le définir dans la concurrence des sensibilités et appartenances individuelles.

Les quinze opposant.e.s arrêté.e.s, le 27 janvier, à proximité de la résidence de François et François-Henri Pinault, ont été mis.e.s en examen.

Quatorze d’entre eux/elles comparaîtront devant la 7ème Chambre du Tribunal de Grande Instance de Versailles le 3 Juin 2013 à 14h.

La dépêche AFP parue fin janvier à ce sujet contenait plusieurs erreurs. Nous avons demandé la rectification pour les informations suivantes :

– Les inculpés jugés le 3 juin, au nombre de 14, sont pour la plupart âgés de plus de 22 ans (entre 20 et 60 ans).

– Des membres d’ARS combat étaient présents à l’action mais ne sont pas les organisateurs de celle-ci, elle est revendiquée par le Collectif francilien de soutien à Notre-dame-des-Landes.

– Les inculpés démentent formellement l’accusation de « Menaces de mort » et avoir scandé le slogan « Pinault on aura ta peau ». Ils sont en outre inculpés, pour 8 d’entre eux, de refus de prélèvements ADN.

Le Collectif francilien de soutien à Notre-Dame-des-Landes avait convié à une conférence de presse le vendredi 30 mai à 11h afin de démentir les informations erronées concernant les inculpés.

Appel à soutenir les inculpé.e.s du Collectif

– le mercredi 29 mai à 13h30 procès chantier des Halles (2 personnes)
à la 10e chambre correctionnelle du TGI de Paris · 4, boulevard du Palais · Paris
– le lundi 3 juin à 14h procès affaire Pinault (14 personnes)
à la 7e chambre D du tribunal correctionnel de Versailles
5, place André-Mignot · Versailles

Pour participer à la caisse de soutien : envoyez vos chèques à l’ordre de «Les Ami-e-s de Clark Kent» en spécifiant bien au dos du chèque «Soutien à la lutte contre l’aéroport de NDDL» à l’adresse suivante : 9, rue François-Debergue · 93100 Montreuil.

Depuis sa création, le collectif est la cible d’une répression systématique (…)

 

(suite…)

Présentation de l’atelier cabane

1. Qu’est-ce que c’est ? Pour quoi faire ?

Une cabane ? Bien plus qu’une cabane !

Notre désir est de construire collectivement un lieu de vie autonome pour plusieurs personnes (salon, cuisine, deux sleepings, un chiotte). Installée sur la ZAD, cette cabane deviendra aussi un moyen d’occuper le territoire pour participer à la lutte sur place. Participer à sa réalisation, c’est déjà être en lutte. Cette cabane se doit d’être un habitat d’une certaine qualité (comme à la Châtaigne) qui oblige les autorités à lancer une procédure d’expulsion, notamment si des parents et leur enfant y demeurent officiellement.
Cette cabane est réalisée suivant une méthode qui permet de construire une structure solide à partir de bois de récupération, non peint et non traité. Son esprit est celui de la solidarité. Sa conception et sa fabrication seront mises en ligne sur internet, étape par étape, pour que tous les gens investis puissent réaliser leur projet d’habitat, d’aménagement ou d’agrandissement sans être soumis au système économique.

2. Une école de menuiserie autogérée

C’est apprendre à construire par soi-même un lieu de vie ou des objets de la vie quotidienne. Tout en faisant du recyclage, nous apprenons à utiliser les outils mis en commun, dans un esprit de coopération, d’entraide et de transmission du savoir-faire. Au-delà d’un lieu de construction d’une cabane ou d’une habitation pour la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, l’atelier de menuiserie est un espace ouvert à tou-t-e-s, permettant d’apprendre et de transmettre selon les envies et les capacités de chacun-e, le tout dans la joie et la bonne humeur. Que ce soit pour fabriquer un berceau, des étagères, des toilettes sèches, ou l’aménagement intérieur d’un camion, l’école de menuiserie est accessible et s’appuie sur la volonté de chacun de faire vivre un lieu autogéré, solidaire et de confiance. Nous avons déjà été contactés par le mouvement NoTav qui ne demande qu’à nous recevoir pour échanger nos savoir-faire en Val Susa !
Petit à petit, nous apprenons à connaître le bois, à maîtriser les machines, pour ensuite être capable de se débrouiller tout seul sur un poste. Le but est aussi de rendre chacun responsable et autonome dans son travail (de l’outil, du matériau et de soi-même).

3. Besoins et organisation

Cette cabane est construite à partir de matériaux de récupération. Nous avons besoin de bois, de palettes, mais surtout pas de bois reconstitué, du style aggloméré, qui est plein de colle nuisible. Nous avons besoin de chambranles, de portes et d’huisseries de fenêtres, même cassées ainsi que de clous, de vis, de forets, etc. Apporter mètre, équerre, crayon… c’est toujours utile ! Ça permet d’avoir son attirail de menuisier-ère et de travailler tranquillement sans courir après les copains. Les visseuses sont très utiles aussi ! Etc.

Et puis, une fois le balai passé, pourquoi ne pas boire un coup en refaisant le monde ? Nous avons aussi besoin de vous, de vos mains, de vos idées, de votre volonté : Cabanons, la lutte décolle !

N’hésitez pas à nous envoyer un mail pour nous rejoindre : cabane.idf(at)riseup.net

Vous pouvez aussi venir nous voir sur un coup de tête, notamment l’après-midi, tous les jours de la semaine, à partir de 14 heures.

Dans un second temps, l’atelier sera amené à évoluer pour intégrer le travail sur le métal (soudure, ferronnerie…) pour des aménagements (poêles, gouttières, descentes des eaux pluviales…). À suivre !

Communiqué suite à l’action menée ce dimanche chez François Pinault

François Pinault est depuis 2006 le deuxième actionnaire du groupe VINCI. Sa holding Artémis, également actionnaire de Bouygues, autre géant du BTP bien connu, a acquis près de 12 millions de titres du bétonneur de Notre-Dame-des-Landes ! Alors quand on a appris que Pinault représentait à lui seul 5% du capital de Vinci, on s’est dit que ça méritait bien un pique-nique sur la pelouse de son château !

Sans attendre d’y être invitéEs, nous nous sommes renduEs à quelques unEs sur le domaine de la Mormaire et, profitant d’une porte ouverte, nous sommes dirigéEs vers le parvis du château où nous avons déployé une banderole, avant de partager quelques morceaux de quiche et quelques bières artisanales made in ZAD.

Pour dire toute la vérité, nous ne nous sommes pas attardéEs. Après avoir expliqué l’objet de notre présence aux employéEs du (multi)milliardaire (sa fortune personnelle est de 8,1 milliards d’euros, soit 472’000 années de SMIC), nous sommes très vite repartiEs en criant quelques slogans bien à propos : « Pinault, pollueur, voleur, expropriation ! » Rien de bien méchant en somme…

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Pinault et ses acolytes de Vinci, eux, ne se gênent pas pour projeter la destruction de 2000 hectares de bocages et de terres agricoles pour y construire un aéroport inutile et coûteux. Ils ne s’offusquent pas non plus du fait que des centaines d’hommes en uniforme violent quotidiennement les propriétés des habitants de la zone pour les en exproprier par la force. Ils ne sont pas gênés, de manière générale, du fait qu’ils contribuent au désastre écologique et à la destruction lente et irrémédiable de nos espaces de vie et de notre atmosphère.

Nous, pique-niqueur/euses du dimanche, résistantEs en bottes crasseuses, hordes indisciplinées et fières de l’être, revendiquons notre impertinente intrusion sur la modeste propriété du patron de Pinault-Printemps-Redoute.

Pour autant, nous regrettons que de jeunes randonneur/euses aient eu à subir la répression à notre place. En effet, 16 personnes de 17 à 20 ans ont été interpelléEs (info AFP reprise par divers média) sur un chemin de campagne et maintenues en garde-à-vue durant 45 heures, subissant auditions et relevés d’empreintes digitales et génétiques.

InculpéEs pour « violation de domicile » et « menaces de mort », ainsi que pour « refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques » et « refus de se soumettre aux prélèvements biologiques » pour certainEs, ils et elles comparaîtront les 28 février 2013 à 9h30 devant le Juge des Enfants au TGI de Paris et le 11 mars 2013 à 14h devant la 7e chambre D du TGI de Versailles.

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Nous, militantEs de tous âges, agissant en conscience et en accord avec nos principes, exprimons toute notre solidarité avec les inculpéEs et appelons chacunE à nous rejoindre dans notre lutte déterminée contre Vinci et son monde, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et contre tous les autres Grands Projets Inutiles et Imposés !