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ZAD partout, par toutes et par tous (texte du collectif Paris IDF)

Texte diffusé lors de la manifestation unitaire du 19 avril à Paris. — L’État à décidé depuis le lundi 9 avril d’éradiquer la Zone à Défendre de Notre Dame des Landes. Pour maintenir son ordre et son monde il s’attaque à toutes formes de luttes qui défendent les intérêts collectifs.

Comme les quartiers populaires et précarisés, comme dans les « jungles » de migrants, la ZAD est devenue le laboratoire d’expérimentation de ces violences. Cette opération militaire rend visible le vrai visage de l’état : Depuis le début des opérations, ​ 2 500 militaires déployés sur la zone, 11 000 grenades tirées, soit 1400 par jour, environ un tir par minute. On compte déjà plus de 160 civilEs blesséEs.

Par cette violence l’état s’attaque à toutes les alternatives. Alors qu’il coupe les budgets de tous les services publics et sociaux, il est prêt à dépenser des millions d’euros dans cette opération.

La Zone à Défendre de Notre Dame des Landes n’est pas que le résultat de la lutte contre un grand projet inutile et imposé. Cette Zone c’est aussi : un dessein alternatif​ , un lieu de ​ co-construction​ , un ​ espace ouvert​ , des systèmes d’autogouvernement​ , sans lien de subordination, sans rapport de domination, sans marchandisation de nos vies… Un lieu d’accueil ​ solidaire et gratuit.

CheminotEs, EtudiantEs, ChomeurEs, PrécairEs, PostierEs, AgriculteurEs, HospitalierEs, FonctionnairEs, UniversitairEs, RetraitéEs… C’est pour une autre vision du monde que nous nous battons.

TouTEs ensemble, prenons la rue pour que fleurissent les communEs.

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L’arsenal utilisé à Nantes et sur la zad de NDDL

Nantes, 14 avril – grenades lacrymo de 40 mm avec un lance-grenades “Penn Arms”

Desarmons.net – 17 avril — Au cours des opérations militaires à Notre Dame des Landes depuis le 9 avril 2018 et de l’opération de maintien de l’ordre lors de la manifestation de soutien à la ZAD à Nantes le 14 avril, les forces de police et de gendarmerie ont fait usage d’autres munitions que d’habitude. Pas de grandes nouveautés au delà des habituelles grenades lacrymogènes, mais d’anciens modèles remis au goût du jour ou adaptées aux nouveaux lanceurs.

Quelles sont-elles ? A Nantes le 14 avril, les CRS et Compagnies d’intervention ont eu recours aux grenades lacrymogènes de 40 mm. Nous étions jusqu’alors habitué-es aux grenades lacrymogènes de 56 mm, tirées à l’aide de gros lance-grenades Cougar et Chouka. Désormais, les flics utilisent également les lanceurs de balles de 40mm (LBD, produits et vendus à la France par l’entreprise suisse Brüger & Thomet) et les nouveaux lanceurs de balles multicoups “Penn arms” (produits et vendus à la France par l’entreprise américaine Combined Systems).

Les grenades ainsi utilisées, de plus petit calibre, sont les CM3 contenant 3 palets de poudre de gaz CS à 15%. Comme celles de 56 mm, elles peuvent être tirées de 50 à 200 mètres à l’aide de dispositifs de propulsion (DPR) de couleur verte, grise sombre ou blanche.

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Des dizaines d’organisations appellent à une vrai sortie de crise sur la zad

ZAD de NDDL : appel pour une vraie sortie de crise !

bacharalazad(18 avril 2018). — Avant la reprise du dialogue avec la préfète de Loire-Atlantique, des organisations nationales, associations et collectifs appellent fermement le gouvernement à permettre une sortie de crise à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. La tentative d’expulsion des habitant-es de la ZAD engagée la semaine dernière par le gouvernement s’est soldée par un échec cuisant et prévisible. La méthode forte employée, brutale et guerrière a blessé de nombreuses personnes, semé la révolte et relancé un conflit stérile. Nous répétons que la poursuite des expulsions serait dramatique et ferait risquer un nouveau Sivens.

L’afflux de soutien en un temps record sur ce territoire est le révélateur du profond attachement inter-générationnel à ce lieu devenu un symbole d’expérimentation et d’espoir, bien loin des caricatures grossières et hâtives que veulent en donner certains politiques et ministres.   (suite…)

Objectif atteint pour reconstruire le Gourbi

Objectif atteint – une grande charpente portée par 300 personnes jusqu’au gourbi durant la nuit

(lundi 16 avril 2018) — Dans un mouvement collectif absolument pharaonique, une construction de 2 tonnes et de 10 mètres sur 5 a été portée par 300 personnes jusqu’au gourbi entre 22h et minuit tout juste. L’objectif de reconstruction sur un des lieux attaqués la semaine dernière a finalement été totalement atteint à la dernière minute. Un groupe surdéterminé a su faire passer l’édifice en bois massif à travers les haies puis tout le long de la route des fosses noires, la présence policière s’étant subitement estompée à la nuit tombée. Cheval de troie zadiste, on voyait avancer ce soir dans le noir une charpente éclairée par des dizaines de lampes frontales.

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Après 3 jours d’expulsion, seront-ils prêt à tuer parce qu’ils ne veulent pas de collectif ?

Communiqué du mercredi 11 avril – zad.nadir.org – Lire aussi : Communiqué de l’assemblée de mercredi à la Wardine après 3 jours d’expulsions

(photo reporterre.net – lire leur fil info)

Mercredi 11 avril, 6 lieux de vie et habitats supplémentaires de la zad ont été détruits : Sécherie, Acatrelle, Isolette, Boîte noire, Entre deux, Gaieté… Ils continuent d’essayer d’éradiquer nos vies, notre histoire.

Des centaines de soutiens étaient présents pour un pique-nique de protestation ce midi. A 14h un déferlement de gaz lacrymogènes et de grenades, perçant les chairs, s’est abattu sur une foule festive et multigénérationnelle qui dansait avec une batucada sur un champs à côté des Fosses Noires.

Cette attaque ainsi que celles extrêmement brutales qui ont suivi immédiatement autour de la maison de la Grée et au carrefour de la Saulce ont provoqué de très nombreuses blessures. L’équipe médic fait état de plus de 80 blessés Le bilan de 17h45 (non exhaustif et sous-évalué du fait des difficultés de circulation sur la zone empêchant d’atteindre tous les blessés) fait état de 15 blessures au Flashball, dont une grave au visage ; 16 blessures suite à des tirs tendus de grenades lacrymogènes à la tête. Il y a aussi eu 22 blessures liées à des explosions de grenades : une quinzaine liées à des éclats, y compris à la gorge, et avec des séquelles suspectées au niveau des tendons et des nerfs. Par ailleurs, des troubles auditifs liées aux explosions de grenade F4 tirées à l’aveugle sur les gent.te.s ont été constatées, ainsi que plus de 12 blessures diverses à la tête, certaines touchant l’oeil. Une personne gravement blessée a dû être évacuée par des aides-soignant.e.s dont le véhicule a été bloqué pendant plus de 30 minutes, avant d’avoir accès au SAMU, sans que les soignant.e.s soient autorisé.e.s à revenir vers le QG medic. Trois journalistes ont été blessés après avoir été délibérement visés. La préfecture a aussi fait le choix de couper l’électricité dans les maisons en dur encore laissées debout, autour des habitats attaqués. Une femme enceinte et deux enfants en bas âge sont ce soir privés d’électricité.

Une question est ce soir sur toute les lèvres, dans les lieux encore debouts dans le bocage, dans les foyers des centaines de milliers de personnes dans ce pays pour qui la zad représente toujours un espoir : jusqu’où le gouvernement Macron ira-t-il ? Cet après-midi dans la foule prise en étau entre des rangs de policiers, il était clair pour tous que l’Etat serait désormais prêt à tuer pour finir son opération. Ces chairs blessées, ces morts possibles dans l’acharnement policier sont désormais le prix que l’Etat macronien est prêt à payer pour ne laisser aucune place à un espace d’expérimentation collective, pour enrayer la solidarité.

Nous continuons à exiger la fin des expulsions et des violences policières. Nous n’avons d’autres choix que de continuer à défendre nos vies ici et nos maisons sur le terrain. Il est incompréhensible de prétendre vouloir, comme l’a fait aujourd’hui encore la préfète Nicole Klein, un retour au dialogue tout en menant une telle opération d’éradication. La zad est meurtrie mais la zad est encore debout.

Nous appelons toutes celles et ceux qui le peuvent à nous rejoindre dès demain et en masse dimanche

Nous rappelons le rendez vous de demain à 9h devant le Tribunal de Nantes où la préfète devra s’expliquer devant la justice quant aux expulsions illégales, notamment celle des 100 Noms.

Nous rappelons les rendez vous de samedi 14, pour la manifestation à Nantes contre les expulsions de la zad (rendez-vous 16h30 place du cirque) et dimanche 15 pour une grande convergence sur la zad pour répondre sur le terrain à l’opération d’expulsion.

Les cabanes de la zad tombent et la colère gronde

la cabane collective des 100 noms, détruite le 9 avril 2018

100nomsaterreLes cabanes de la zad

lundi 9 avril 2018

Pour ne pas oublier, parce qu’on ne veut pas laisser faire, tandis que l’opération militaire déclenchée contre nos lieux à partir du 9 avril continue, nous vous proposons un petit voyage à travers les cabanes de la zad…

La Chèvrerie, cabane détruite le 10 avril 2018 …

LA SUITE

Appel de l’Assemblée des usages face à l’annonce d’expulsions imminentes…

(appel du mardi 3 avril)

Le 10 février, quelques semaines après l’abandon du projet d’aéroport, des dizaines de milliers de personnes ont une nouvelle fois convergé à Notre dame des landes pour enraciner l’avenir de la zad. Depuis, les assemblées des usages (*) se sont engagées dans la poursuite concrète de ce projet et en ont posé les bases lors d’une amorce de dialogue avec des représentants du gouvernement. Pendant la phase de transition annoncée, une première convention collective globale est proposée par le mouvement sur les terres et habitats pris en charge par le mouvement. Mais le gouvernement menace toujours de mener des opération d’expulsions des habitats de la zad. Une opération mobilisant des milliers de policiers est annoncée aux alentours du lundi 9 février. Nous dénonçons le double jeu du gouvernement qui annonce vouloir un évolution « sereine et apaisée de la situation » tout en planifiant en opération d’expulsion par ailleurs illégale. Nous ne pouvons accepter que les habitant.e.s actuel.le.s qui ont préservé ce bocage soient évacué.e.s demain. Nous ne pouvons envisager que des habitats et espaces d’activités qui ont nourri l’expérience de la zad et qui jalonnent sont devenir soient détruit par une nouvelle opération policière. Nous invitons toutes celles et ceux qui soutiennent l’avenir de la zad à s’organiser en conséquence.

En cas d’expulsions d’habitats, nous appelons à différents types de réponses à plusieurs échelles géographique.

SUR LA ZAD ET JUSTE AUTOUR :
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Invitation à des rencontres intercomités le 7 et 8 avril

INVITATION À DES RENCONTRES INTERCOMITÉS LE 7 ET 8 AVRIL.

L’AÉROPORT EST ABANDONNÉ ET MAINTENANT ?

En clôture de la semaine de « EN AVRIL – ILS NE NOUS DÉCOUVRIRONT PAS D’UN FIL », nous vous convions à des rencontres intercomités les 7 et 8 avril prochains.

Les dernières semaines ont été intenses aussi bien dans les moments de joie que d’autres plus difficiles, et nous souhaitons continuer avec vous à nous battre pour faire vivre ce laboratoire d’expérimentations sociales et politiques.

Lors de la rapide dernière rencontre inter-comité du 11 février, beaucoup de points ont été soulevés. Nous vous proposons cette fois-ci tout un week-end pour continuer avec plus de temps à se questionner ensemble sur l’avenir.

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Pour un avenir commun dans le bocage : Appel à rassemblement à Nantes le 19 mars

(Message de l’Assemblée du mouvement, 13 mars 2018)

RASSEMBLEMENT LE 19 MARS À 13H DEVANT LA PRÉFECTURE DE NANTES

Au cours de longues années de lutte finalement victorieuse, le mouvement dans son ensemble a construit un projet de territoire soucieux des communs, du soin du vivant, d’une vision paysanne et de la place nécessaire aux expérimentations sociales.

Il a mandaté pour défendre ce projet auprès des institutions une délégation intégrant l’ensemble de ses composantes – habitant.e.s, paysan.ne.s, élu.e.s, naturalistes, voisin.e.s.

CONCRÈTEMENT, CECI PASSE D’ABORD PAR PLUSIEURS QUESTIONS MAJEURES :

  • le refus de toute expulsion des habitant.e.s actuel.le.s de la zad
  • le gel de la situation foncière et de la redistribution institutionnelle des terre
  • la création d’une entité issue du mouvement qui gère l’ensemble des terres préservées afin que celles-ci aillent en priorité à de nouvelles installations et non à l’agrandissement.
  • l’amnistie des personnes condamnées dans le cadre du mouvement anti-aéroport.

Après un premier rendez-vous [le 28 février] où le projet commun a été exposé, la Préfecture refuse à ce jour de poursuivre les échanges avec la délégation commune. Elle a constitué un comité de pilotage qui se réunira une première fois le 19 mars à 14h à la préfecture. Ce comité de pilotage ne permet en aucun cas de répondre aux questions posées par la crise environnementale et sociale. Il ne prend pas en compte les solutions portées par le mouvement pour y répondre à son échelle. Ce comité se donne une vocation purement agricole qui laisse de côté toute une partie des usager.e.s actuel.les de ce territoire et des thématiques pour nous indissociables : l’habitat, les questions naturalistes, la diversité des usages, un modèle paysan…

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24-25 mars : Formation « Prêt-e-s à défendre la zad »

Formation Prêt-e-s à (de nouveau) défendre la zad ?

Samedi 24 & dimanche 25 mars. La Zad, Notre-Dames-des-Landes.

Durant tout l’automne 2016, le gouvernement a répété à l’envi que les travaux de l’aéroport de Notre Dame des Landes étaient sur le point de débuter, et que la zad serait expulsée. En réponse 6 week-ends de formation « Prêt-e-s a défendre la zad » avaient été organisés, et près de mille personnes avaient participé, démontrant ainsi la détermination du mouvement à résister aux expulsions. Grâce à celle-ci, nous avons arraché l’abandon du projet d’aéroport. Mais les menaces d’expulsions persistent.

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