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NDDL : Vinci recule, Paris se mobilise

Plusieurs centaines de personnes se sont réunies ce jeudi place Stalingrad à Paris en soutien avec les habitants de Notre-Dame-des-Landes alors que se tenait à Nantes un énième procès. Vinci comptait cette fois-ci accélérer les expulsions.

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Midi et demi, trois cents personnes sont massées sur un côté de la place Stalingrad, dans le nord de Paris. Au même moment, ils sont au moins cinq cents à manifester devant le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Nantes. Une militante du comité de soutien en Île-de-France assure la liaison entre les deux mobilisations. Le téléphone dans une main, le micro dans l’autre, elle annonce en direct la bonne nouvelle de la journée : la procédure d’expropriation lancée en urgence par Aéroport Grand Ouest (AGO, filiale de Vinci) vient tout bonnement de tomber aux oubliettes.

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Récits du convoi Cap sur la COP de NDDL vers Paris

Après 2h de blocage de la nationale 23 et du convoi de Notre-Dame-des-Landes vers Paris par la police, celui-ci a été libéré. Les participants au convoi avait décidé d’un commun accord de refuser de décliner leur identité et donc se laisser ficher. Alors que les soutiens de la région commençaient à se rendre sur place, le ministère de l’intérieur a finalement accepté de laisser repartir librement le convoi, en se contentant d’une déclaration au mégaphone. Un policier a affirmé dans le micro que le convoi serait interdit d’accès à Saclay, l’étape avant paris et qu’un périmètre de “sécurité” serait déployé autour de la ferme de l’agriculteur qui devait nous accueillir. Il a aussi annoncé que toute tentative de passer à Saclay ou en île de France serait sévèrement réprimé. Mais pour l’heure le convoi a repris sa route …

Lire aussi: Le convoi Cap sur la COP interdit d’un département de plus (25/11/2015)

Récit de la première journée du convoi : samedi 21 novembre

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Cela s’affaire, charge, construit et décore à tout va depuis la veille à la Vache rit malgré la pluie battante. Le soir, les participant-e-s au convoi se sont retrouvés pour une assemblée permettant d’exposer l’organisation du convoi et d’appeler les un-e-s et les autres à s’inscrire sur les différentes tâche collectives.

En ce samedi matin ensoleillé, l’humeur générale est excellente et plein de gens de la zad et du coin sont venus soutenir le départ du convoi ou l’accompagner sur quelques kilomètres. Dans ce contexte plombé, il est crucial d’affirmer en acte notre volonté de ne pas laisser le gouverment museler la contestation sociale et environnementale lors de la cop 21. La tracto-vélo résonne alors comme un défi face aux interdictions de manifestations faites par le gouvernement.

Pour le premier jour, on part en peloton commun à 200 vélos suivis des 5 tracteurs et une remorque. On est quasi autant que le tour de France et on a une caravane logistique à faire rêver : un tracteur qui tire une cabane infokiosque et point d’acceuil, un autre qui tracte des toilettes sèches, un pour les tables et bancs, un pour les sacs et affaires perso histoire de rouler léger, une voiture média pour commenter la course et des véhicule-cantines pour foncer en avant nous préparer les repas. On a même des supporters sur le bord de la route dans les villages alentours pour crier et agiter des fanions.

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(NDDL-IDF) Cap sur la COP avec les convois !

Depuis plusieurs mois maintenant, les luttes de territoire s’organisent pour converger sur Paris à l’occasion de la COP21, dans des convois et marches qui partent de l’est, de l’ouest de la France, de Forcalquier et d’Agen.

logo-capsurlacopCes marches festives et pacifiques amènent entres autres, la question des grands projets de construction et d’aménagement du territoire sur les places parisiennes. Des centaines de personnes étaient au départ ce matin des convois, à Dijon et Angers et des dizaines d’autres personnes s’apprêtent à se joindre à elles en chemin, lors des différentes étapes qui jalonneront le trajet vers le plateau de Saclay.

Ce lundi matin vers 11h le convoi de l’ouest s’est retrouvé bloqué à Anetz par plus d’une centaine de policiers durant près de 2h. Si le convoi a finalement été libéré, le message délivré était que les convois ne seraient pas autorisés à accéder au plateau et s’exposeraient à une sévère répression, s’ils persévéraient. Ce n’était pourtant pas le message qu’on avait reçu de la part des autorités en Essonne, où on avait cru comprendre que la tolérance serait de mise. Les préfectures doivent-elles accorder leurs violons ou bien doit-on y voir l’oeuvre du ministère de l’Intérieur ou encore celle de Matignon ? Si avec les attaques du 13 novembre, Manuel Valls s’était senti pousser des ailes sécuritaires, qu’il pensait pouvoir purement et simplement confisquer la contestation lors de la COP21 sous couvert d’état d’urgence, les appels qui se multiplient un peu partout en France à braver l’état d’urgence et enfreindre les interdictions de manifester, devraient lui faire comprendre que la stratégie de l’étouffement ne fait qu’attiser le feu du mécontentement social qui couve depuis quelques mois en profondeur. Il avait annoncé en octobre que les travaux reprendraient à Notre Dame des Landes au printemps, quelques semaines plus tard le préfet de Loire-Atlantique annonce que ce n’est plus une priorité. Il faut croire que le vent tourne et porte avec lui suffisamment de braises pour que la moindre étincelle menace de faire jaillir un incendie. Dans cette situation, brandir le bâton ne ferait qu’allumer notre colère et précipiter notre détermination à résister avec plus de vigueur encore que nous ne l’avions fait en 2012 et au cours des mois qui ont suivi.

Les collectifs de soutien se sont réveillés, et nous sommes plus nombreu-ses encore et prêt-e-s à répondre à toute nouvelle menace sur Notre-Dame-des-Landes. En interdisant les convois d’arriver à Paris, les autorités ne feront que renforcer l’intérêt et l’engouement qu’ils suscitent. En ayant interdit la manifestation du 29 novembre, en confisquant à la « société civile » sa marche légitime pour le climat, elles ont généré une grande frustration et un besoin de se rallier à toutes les autres manifestations qui auront lieu lors de la COP21, que ce soient les convois ou les actions directes de désobéissance massive. Les réprimer et tenter de les entraver ne font que les décupler.

Si le gouvernement, non content de mener la guerre hors de ses frontières, veut la conduire également à l’intérieur contre la société toute entière avec le même discours martial, alors la COP21 ne sera que le commencement d’une lutte acharnée qui dépasserait de loin les enjeux de la construction d’un aéroport, de lignes ferroviaires, de haute-tension ou encore de sites d’enfouissement de déchets nucléaires. C’est une lutte pour une autre vision de l’avenir que nous mènerons à Paris, et dans toutes les villes de France et d’Europe. Car si la mondialisation s’est offerte une nuisance sans frontière, nos réseaux de résistances se sont tissés une détermination collective qui trouve également des échos dans bien des endroits du monde.

Nous ne nous laissons pas intimider, alors que dans la morosité pesante qui nous a happé après le 13 novembre nous tentons de maintenir une manifestation belle et festive, nourrie d’imaginaires plus chaleureux que le monde sécuritaire que les gouvernements occidentaux nous promettent. Que l’état garde ses policiers, il en aura besoin pour les écoles, les églises, les supermarchés, chaque coin de rue de chaque ville, plutôt que de les mettre en travers de notre route pour nous empêcher d’organiser un banquet.

Nous vous appelons tou-tes à nous rejoindre le 28 novembre en vélo sur le plateau de Saclay ou à pieds au Carrefour des communes pour offrir une arrivée triomphale aux convois, marcher ensemble sur Paris et y trinquer à la résistance le 28 novembre à Paris !

État d’urgence, état policier, vous ne nous empêcherez pas de manifester !

Le Collectif francilien de soutien à Notre-Dame-des-Landes
collectifnddlparisidf(at)riseup.net