Le 26 Octobre dernier, M.Valls, invité de France inter, déclarait au sujet d’une éventuelle tentative d’expulsion de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes : « les zadistes veulent créer les conditions d’un drame, avec des victimes et des martyrs, de leur côté et du côté des forces de l’ordre. »
Selon lui, nous serions donc en train de planifier la mort de l’un-e des nôtres au profit d’une stratégie de lutte. Quelques jours après la commémoration du meurtre de Rémi Fraisse par la police, le cynisme de M. Valls est le signe d’un gouvernement en mal d’arguments pour tenter de diminuer le soutien massif dont la lutte contre l’aéroport et son monde fait l’objet, en diabolisant les habitant-e-s de la ZAD. Est-il nécessaire de rappeler que dans l’« état de droit » si cher au gouvernement – et que notre présence au delà de la consultation locale semble tellement contrarier -, la police peut – sans jamais être inquiétée par la justice – mutiler voire tuer pour réprimer dans les quartiers populaires, aux alentours des camps de migrant-es et sur les terrains de résistance, des ZAD jusqu’aux luttes syndicales ? Dans la même année 2014, nous n’oublions pas que la police a également assassiné Abdelhak Gorafia, Houcine Bouras, Timothée Lake, Abdoulaye Camara et encore cinq autres personnes.
En cas de tentative d’expulsion ou de démarrage des travaux, nous serons des dizaines de milliers à défendre la ZAD, sur place et ailleurs, dans notre diversité : occupations des arbres et des lieux de pouvoirs, sittings, affrontements, manifestations, blocages de la police et des flux économiques, sabotages… Uni-es contre un pouvoir en pleine crise autoritaire, nous rappelons que c’est ce dernier qui fixe le niveau de la violence et que nous ne plierons pas devant ses menaces.