Archives de mots clés: NDDL

TGI Nantes 25/1 : expulsions confirmées

Verdict du procès du 25/1 contre les habitants historiques de la ZAD

ceci_est_un_avertissement_v2(zad.nadir.org, 25/01/2016)

La grande nouvelle aujourd’hui c’est évidemment le rendu du procès contre nos camarades en cours d’expropriation. Sans surprise le juge a refusé de se désaisir de l’affaire comme le demandait l’avocat de la défense invoquant une Question Prioritaire de Constitutionnalité. Il a prononcé l’expulsion immédiate des fermes et exploitations, ainsi que de 3 familles n’ayant pas leur résidence principale sur zone. Il a « accordé » 2 mois de délai aux autres. En revanche il a refusé à Vinci la mise en place d’astreinte contraignante : il renvoit ainsi la responsabilité concrète de l’expulsion aux pouvoirs publics.

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Détails sur « l’appel d’offres » lancé par la ZAD les 30 et 31 janvier

Notre-Dame-des-Landes – à tous les comités et soutiens

(mise à jour du 25 janvier – sur les détails des chantiers, lire plus bas)

Infos de dernière minute en provenance du Comité de pilotage de l’appel d’offres de la zad : Les cartes des chantiers mises à jour le 25 janvier (PDF à imprimer)

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Le week-end commence le samedi à 10h (rdv directement sur votre lieu de chantier si vous êtes inscrit-e, sinon au « bureau d’intérim »), et se terminera par un pot de clôture à 17h le dimanche, à la Wardine.

Il est maintenant trop tard pour « postuler » sur des lots, mais venez tout de même : notre « bureau d’intérim », installé à la Wardine, se chargera de vous trouver un chantier à votre pointure !

Samedi de 18h à 20h (à la Wardine) est prévu un temps d’échange d’infos sur la situation, suivi pour celleux qui le veulent d’une discussion pour préparer les prochaines rencontres intercomités.

Pour la logistique : les organisateurs-ices des chantiers se chargent de nourrir les gens et/ou des cantines à prix libre sont prévues. Les personnes inscrites en amont seront a priori logées « en dur », en revanche nous ferons de notre mieux mais nous ne pourrons pas garantir d’héberger ainsi toutes les personnes arrivant le jour même … Venez avec vos matelas, sacs de couchage, etc.

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Sortie du livre-appel, « Défendre la zad »

def-la-zad-couvLa Mauvaise troupe est un collectif à variables multiples qui s’est constitué à l’occasion de la rédaction du volume Constellations. Trajectoires révolutionnaires du jeune XXIe siècle, paru à l’éclat en 2014. Le collectif publiera au printemps 2016 un ouvrage sur les histoires croisées de la zad de Notre-Dame-des-Landes et de la lutte No-TAV du Val de Suse.

Dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes, toujours menacé par un projet d’aéroport, un espace d’expérimentation foisonnant a fleuri. Depuis la résistance victorieuse à la vague d’expulsions de l’automne 2012, la zad est devenue un cri de ralliement, inspirateur de multiples autres foyers d’insoumission. Alors que le gouvernement annonce un retour en force des gendarmes mobiles sur le terrain et que les procédures d’expropriation reprennent, ce texte se fait l’écho d’une aventure politique et appelle, passionnément, à défendre la zad.

Il faut défendre la zad.
La défendre comme expérience et force d’une résistance collective dans un coin de bocage qui a rassemblé et inspiré des dizaines de milliers de personnes depuis des années. S’ils s’entêtaient à revenir, nous appelons à faire front par une défense bec et ongles de la zone, par un blocage de la région et par l’occupation des lieux de pouvoir, ainsi que par des banquets sur les places des villes et des villages. Nous appelons à multiplier les actions à même d’arracher sans plus attendre l’abandon du projet d’aéroport, et d’assurer la poursuite de l’expérimentation politique en effervescence dans ce bocage.

Mais il faut aussi défendre la zad comme possibilité historique, d’ores et déjà devenue contagieuse, qui peut s’actualiser en mille autres endroits, et de mille manières encore. Nous appelons à ce que l’esprit de la zad continue à se diffuser, empruntant chaque fois des voies singulières, mais avec le désir d’ouvrir partout des brèches. Des brèches face à la frénésie sécuritaire, face au désastre écologique, face à la fermeture des frontières, à la surveillance généralisée, à la marchandisation de tout ce qui existe.
La zad et tout ce qu’elle représente, à l’image des combats d’hier ou d’ailleurs, constitue ici et maintenant une précieuse lueur d’espoir dans cette époque désenchantée.

Il faut défendre la zad. À Notre-Dame-des-Landes. Partout.

le livre est disponible en ligne sur le site constellations.boum.org. vous y trouverez aussi une série d’entretiens réalisés à Notre-Dame-des-Landes et dans le Val susa.

vous pouvez commander le livre en librairie ou directement en contactant l’éditeur : contac@lyber-eclat.net

27 fev 2016 : Mobilisation générale pour l’abandon du projet d’aéroport

affzad-mob-occ-bloc Pré-appel pour le 27 février – Mobilisation générale pour l’abandon du projet d’aéroport – préparez-vous !

La mobilisation des derniers jours a été formidable : grâce à la force de la manifestation sur le périphérique à Nantes, mais aussi du fait de la multiplication des actions et rassemblements dans des dizaines d’autres villes en France. Il est clair que le mouvement anti-aéroport est plus dense et vivant que jamais. C’est parce qu’il est devenu emblématique de tant d’autres luttes contre les destructions environnementales et sociales, la disparition des terres agricoles, le changement climatique, la marchandisation du territoire et de nos vies. C’est aussi parce qu’il pousse à l’invention d’autres manières d’habiter le monde.

Mais le gouvernement s’enferme dans sa surdité. Les paysan-ne-s et habitant-e-s de la zad sont toujours menacé-e-s d’expulsion. Le démarrage des travaux du projet d’aéroport est toujours annoncé à court terme.

Le mouvement appelle donc à continuer les actions durant les semaines qui viennent et à être particulièrement attentif au jugement qui sera rendu le 25 janvier.

Toutes les composantes de la lutte appellent également à une journée de mobilisation massive et générale pour le 27 février. Cette mobilisation aura pour mot d’ordre l’arrêt des menaces d’expulsion sur les paysan-ne-s et habitant-e-s de la zad, ainsi

que l’abandon définitif du projet d’aéroport.

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Nous invitons tous les comités et soutiens à mobiliser très fortement dès maintenant pour cette date. Nous vous appelons tous à commencer dès aujourd’hui à lui donner le relais le plus large possible. Nous invitons les un-e-s et les autres de la région, des quatre coins de l’hexagone, et au-delà, à organiser des convois et bus pour rejoindre cette grande mobilisation.

Les formes et rendez-vous pour ce 27 février seront définis par le mouvement en fonction du contexte. Un appel plus précis arrivera après le résultat du procès le 25 janvier.

Celles et ceux qui habitent et cultivent la zad ne la quitteront pas ! Il n’y aura jamais d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes !

L’AG du mouvement du 19 janvier

Prochaine AG de préparation de la mobilisation du 27 février : mardi 26 janvier, à 20h, à la Vacherit. Rdv à 19h pour préparer l’AG.

Grande journée de mobilisation le samedi 9 janvier à Nantes

Appel à une grande manifestation dans le cadre de la lutte contre la reprise des travaux de l’aéroport de Notre Dame des landes. Attention la date a changé : la mobilisation initialement prévue le 16 aura lieu le 9 janvier.

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Suite aux procès ’ajournés’ du 10 décembre visant à expulser les habitant.e.s historiques, et dans un climat d’annonces d’expulsions et de reprise de travaux au début de l’année 2016, montrons à l’Etat et Vinci que nous ne nous laisserons pas faire.

Le mouvement contre l’aéroport appelle à une grande journée de mobilisation le samedi 9 janvier.

Pour la région nantaise, une tracto-vélo et marche piétonne se préparent.
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Réponses aux attaques et mensonges contre la Zad

Réponse du groupe presse de la ZAD de Notre Dame des Landes à la campagne de diffamation orchestré par voie de presse par la préfecture de Loire-Atlantique concernant les « fauteurs de troubles » zadistes…

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Depuis quelques jours comme avant chaque grande mobilisation, une petite histoire croustillante visant à stigmatiser le mouvement anti-aéroport, et en particulier les occupants de la zad, est servie aux médias. En l’occurence, une maison en bordure de la zad, malencontreusement squattée brièvement il y a deux ans contre l’avis des ses anciens habitants et laissée vide depuis. Certains s’empressent de la relayer, de l’amplifier à grand coup de généralités mensongères et ne se gênent pas pour conclure que « les riverains » seraient opposés aux « zadistes ». Ces opérations de communication cherchent à diviser, à jouer sur les peurs, fantasmes et préjugés. Un ancien maire déclare que « tout le secteur » serait « soumis à la loi du plus fort imposée par des mercenaires-occupants qui font régner la terreur ». Dans le même registre grotesque, le nouveau président de région n’hésite pas quant à lui à comparer la zad à « Mossoul » ou « Damas ». Mais aussi insistantes que soient ces opérations de propagande, elles ne peuvent masquer la réalité locale et la force du mouvement. Face à ces attaques nous voulons ici rappeler que :

  • la quasi-totalité des habitants des bourgs alentours est fermement opposée au projet d’aéroport.
  • une très grande partie d’entre eux entretient des rapports de bon voisinage avec les occupants de la zad. En 2012, de très nombreux habitants du coin se sont mobilisés pour soutenir et ravitailler ces occupants lorsque milles policiers sont venus envahir la zad et y détruire des fermes et maisons. Depuis, beaucoup de ces habitants ont participé aux chantiers collectifs, fêtes et mobilisations ou passent au quotidien sur la zad. Des liens denses se sont tissés dans la lutte et on peut affirmer sans risque de se tromper que la solidarité locale sera de nouveau au rendez-vous en cas de nouvelle tentative d’expulsion de la zad.

Nous n’affirmons pas ici qu’il n’y ait jamais eu d’incidents avec certains habitants des bourgs alentours, notamment pendant la période de fortes tensions créée par l’occupation policière qui a suivie l’opération César. Il est alors aisé, comme dans n’importe quel village ou coin de banlieue qui se retrouve sous les feux des projecteurs, de monter quelques faits divers en épingle dans les médias et de les ressasser ensuite à l’infini pour faire de l’esbrouffe. C’est ce que s’emploient, de loin, quotidiennent à faire Retaillau, Mustière et consorts pour semer la zizanie. De près, la réalité du terrain est toute autre, ouverte au dialogue, à l’entraide et à la volonté de vivre ensemble.

Nous n’affirmons pas cependant ici faire l’unanimité. A chaque fois que des gens décident de vivre en porte à faux avec les normes sociales individualistes et consuméristes, elles sont sujettes à la critique et à des attaques. Il y a des forces réactionnaires dans les bourgs autour de la zad comme partout ailleurs. Cependant, ce qui s’expérimente collectivement sur la zad, en terme social, agricole ou politique, est porteur d’un espoir tangible pour toutes celles et ceux qui ressentent aujourd’hui que le monde productiviste et marchand va droit dans le mur.

Les voix qui se font entendre du coté des pro-aéroport sont avant tout celles des lobbys patronaux et des élites politiques locales. Et c’est bien le gouvernement qui fait « régner la terreur » lorsque ses hommes armés débarquent dans le bocage et qui engage « des mercenaires » privés pour mener à bien ses projets. Mais contrairement au mouvement anti-aéroport, les pro n’ont jamais bénéficié d’une quelconque assise populaire. Et ce pour une simple et bonne raison : cet aéroport comme tant d’autres projets d’aménagement nuisibles du territoire va à l’encontre de la volonté et des intérêts des populations concernées. Nous continuerons à lutter pour un avenir partageur et sans aéroport, main dans la main avec les habitants et paysans qu’ils voudraient forcer aujourd’hui à partir.

Le groupe presse de la zad

(Zad.nadir.org)

NDDL : Vinci recule, Paris se mobilise

Plusieurs centaines de personnes se sont réunies ce jeudi place Stalingrad à Paris en soutien avec les habitants de Notre-Dame-des-Landes alors que se tenait à Nantes un énième procès. Vinci comptait cette fois-ci accélérer les expulsions.

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Midi et demi, trois cents personnes sont massées sur un côté de la place Stalingrad, dans le nord de Paris. Au même moment, ils sont au moins cinq cents à manifester devant le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Nantes. Une militante du comité de soutien en Île-de-France assure la liaison entre les deux mobilisations. Le téléphone dans une main, le micro dans l’autre, elle annonce en direct la bonne nouvelle de la journée : la procédure d’expropriation lancée en urgence par Aéroport Grand Ouest (AGO, filiale de Vinci) vient tout bonnement de tomber aux oubliettes.

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Récits du convoi Cap sur la COP de NDDL vers Paris

Après 2h de blocage de la nationale 23 et du convoi de Notre-Dame-des-Landes vers Paris par la police, celui-ci a été libéré. Les participants au convoi avait décidé d’un commun accord de refuser de décliner leur identité et donc se laisser ficher. Alors que les soutiens de la région commençaient à se rendre sur place, le ministère de l’intérieur a finalement accepté de laisser repartir librement le convoi, en se contentant d’une déclaration au mégaphone. Un policier a affirmé dans le micro que le convoi serait interdit d’accès à Saclay, l’étape avant paris et qu’un périmètre de “sécurité” serait déployé autour de la ferme de l’agriculteur qui devait nous accueillir. Il a aussi annoncé que toute tentative de passer à Saclay ou en île de France serait sévèrement réprimé. Mais pour l’heure le convoi a repris sa route …

Lire aussi: Le convoi Cap sur la COP interdit d’un département de plus (25/11/2015)

Récit de la première journée du convoi : samedi 21 novembre

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Cela s’affaire, charge, construit et décore à tout va depuis la veille à la Vache rit malgré la pluie battante. Le soir, les participant-e-s au convoi se sont retrouvés pour une assemblée permettant d’exposer l’organisation du convoi et d’appeler les un-e-s et les autres à s’inscrire sur les différentes tâche collectives.

En ce samedi matin ensoleillé, l’humeur générale est excellente et plein de gens de la zad et du coin sont venus soutenir le départ du convoi ou l’accompagner sur quelques kilomètres. Dans ce contexte plombé, il est crucial d’affirmer en acte notre volonté de ne pas laisser le gouverment museler la contestation sociale et environnementale lors de la cop 21. La tracto-vélo résonne alors comme un défi face aux interdictions de manifestations faites par le gouvernement.

Pour le premier jour, on part en peloton commun à 200 vélos suivis des 5 tracteurs et une remorque. On est quasi autant que le tour de France et on a une caravane logistique à faire rêver : un tracteur qui tire une cabane infokiosque et point d’acceuil, un autre qui tracte des toilettes sèches, un pour les tables et bancs, un pour les sacs et affaires perso histoire de rouler léger, une voiture média pour commenter la course et des véhicule-cantines pour foncer en avant nous préparer les repas. On a même des supporters sur le bord de la route dans les villages alentours pour crier et agiter des fanions.

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